N°114- Voiture à hydrogène : bonne ou mauvaise idée ?
En France et en Allemagne, les gouvernements se sont entichés de l’hydrogène décarboné, paré de toutes les vertus. Selon leurs plans de relance, il propulsera avions, bateaux, trains et camions, verdira nos usines… Le graal de l’énergie propre ? Pas si sûr. Exemple avec la voiture.
Le 21/12/2020 par Bernard Miermont
Voiture individuelle : un non-sens par rapport à la batterie Il semblerait que la voiture individuelle ne soit pas un point essentiel dans le plan du gouvernement, qui se concentre plutôt sur la mobilité “lourde” (trains et camions). L’utilisation grand public de l’hydrogène nécessiterait la mise en place d’un réseau de stations-service et donc des investissements considérables. Personne n’achètera un véhicule si ce réseau ne suit pas. La dangerosité de la manipulation de l’hydrogène, dès que l’on sort d’un cadre industriel, ne facilite pas les choses – l’explosion d’une station-service norvégienne, en juin 2019, n’incite pas à la confiance, même si elle n’a pas fait de victime.

“Il n’y a pas d’alternative” Face aux milliards investis dans le véhicule électrique, la filière hydrogène s’est fait distancer. Le président d’Air liquide Benoît Potier, pourtant dévoué à la cause de l’hydrogène, l’a reconnu dans Le Journal du dimanche, le 4 octobre : “ La voiture à batterie a pris de l’avance sur le marché des véhicules particuliers, mais c’est véritablement pour tout ce qui est transport lourd et intensif que le recours à l’hydrogène a du sens.” Le PDG autrichien de Volkswagen, Herbert Diess, a quant à lui déclaré en mars 2019 que l’hydrogène était un “non-sens” : “Il n’y a pas d’alternative à la voiture à batterie pour les décennies à venir… les objectifs climatiques ne peuvent être atteints qu’avec les véhicules électriques.”
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