N°214 -Voiture thermique transformée en électrique : moins chère et plus écolo qu’une neuve.
Le véhicule électrique acheté neuf n’est pas le plus écologique qui soit. Il y a encore mieux : électrifier un véhicule thermique classique. Valable pour les voitures, mais aussi pour les petits camions ou les bus.

Le mouvement du rétrofitage (transformation) est venu des amateurs de voitures anciennes, bien avant qu’un certain jeune marié prénommé Harry ne quitte la chapelle de Windsor avec une certaine jeune épouse prénommée Meghan au volant d’une voiture qui n’était pas une Renault du même prénom, mais une mythique Jaguar type E, reine des années 1960, au six-cylindres en ligne remplacé par un moteur électrique.
Nombre des 230 000 propriétaires français de plus d’un million de véhicules de collection rêvent de ne plus faire tousser avec les nuages de fumée de leur Porsche ou de leur 2 CV Citroën. Le premier modèle dont l’électrification vient d’être homologuée est d’ailleurs la non moins mythique Deudeuche.
Un bilan carbone très réduit
Mais une étude de l’Ademe (agence pour les économies d’énergie) démontre que l’intérêt du rétrofitage est d’une autre ampleur pour les voitures ordinaires, les petits camions et même les bus. L’Ademe le prouve en comparant trois types de véhicules : un diesel âgé de dix ans qu’on prolonge d’autant ; un véhicule électrique neuf ; un véhicule thermique de dix ans prolongé d’autant après avoir été « rétrofité ». Dans tous les cas, les calculs prennent en compte à la fois l’énergie dépensée pour la construction des véhicules et leur usage. Bilan : le véhicule rétrofité l’emporte haut la main.
Qu’il s’agisse d’une voiture ou d’une fourgonnette, le véhicule ancien transformé affiche un bilan carbone global réduit de presque les deux tiers par rapport au diesel, alors que le véhicule électrique acheté neuf ne le réduit que de moitié.
Moitié moins chère qu’une voiture électrique neuve
En termes de coût au kilomètre (coût d’achat compris), c’est cependant la voiture diesel prolongée qui l’emporte (douze centimes au kilomètre) devant la voiture rétrofitée (vingt et un centimes), l’électrique neuve étant la plus chère (vingt-quatre centimes).
À noter que le rétrofitage d’une petite voiture, éligible au bonus et à la prime à la conversion, revient à un peu plus de 10 000 €, soit entre la moitié et le tiers du prix d’une voiture électrique neuve.
Pensez-vous que la Loi Climat va assez loin face aux enjeux écologiques ?
Le bilan carbone de la transformation de véhicules urbains lourds est encore plus avantageux : pour un camion de 19 tonnes ou un bus de 12 mètres, le rétrofitage fait baisser le bilan carbone de 87 % par rapport à un diesel prolongé. La balle est entre les mains entreprises et des collectivités.
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